Rencontres elizabethtown

Va-t-on encore se répandre, dans les pages de ce magazine qui en a déjà trop rencontres elizabethtown, sur Kirsten Dunst, la seule actrice qui aujourd'hui nous fait aimer le cinéma américain?

Non, et pourtant, face à l'insipide Orlando Bloom, c'est peu de dire qu'elle porte le film sur ses frêles mais fortes épaules. Non, car Rencontres à Elisabethtown permet aussi d'orienter le rétroviseur sur les quinze ans de carrière de Cameron Crowe. Depuis sa percée, enavec Singles, cet ancien critique rock passé cinéaste n'a pas cessé de susciter un espoir tenace que ses diverses réalisations Jerry Maguire, Presque célèbre et le flop de Vanilla Sky n'ont jamais véritablement comblé.

Rencontres à Elisabethtown, film sur le retour au pays d'un designer de chaussures nouvellement déchu, ressemble moins, d'ailleurs, à la comédie romantique annoncée qu'à une sorte de bilan biographique, assez bancal, rencontres elizabethtown un parcours à la fois glorieux et décevant.

Bien entendu, ce dernier opus n'existe officiellement que pour rectifier le tir, recoller les morceaux et réenchanter le paysage. C'est pourtant par sa diffuse dépression que le film réussit surtout à séduire.

Selon les termes mêmes des personnages, Orlando et Kirsten n'ont qu'une "almost romance". Presque célèbres, presque amoureux Actuellement, à Hollywood, cela ne manque pas d'un paradoxal panache.